Hygrocybe coccinea (Schaeff.) P. Kumm. 1871
Hygrophore cocciné
Réf : C.D.2011
Chapeau : jusqu'à 5 (6) cm, globuleux, hémisphérique, convexe puis étalé ; marge non striée, irrégulière, sinueuse ; revêtement lisse, peu visqueux, légèrement gras puis sec, hygrophane, rouge écarlate vif pâlissant en orange ou en rosâtre orangé au sec ; |
Lames : adnées, espacées, épaisses, larges, molles, irrégulières, jaunes rougeâtres, arêtes plus pâles ou jaunâtres ; |
Pied : 3-5 x 0,5-0,7 cm, creux, renflé par endroits, souvent comprimé longitudinalement, fusiforme, s'atténuant vers la base, soyeux, fibreux, élastique, rouge vif à orangé, s'éclaircissant vers le bas ; |
Chair : mince, jaune à orangé, sans odeur ; |
Spores : sporée blanche, non amyloïde ; spores en amande ou elliptiques, 8-11 x 5-6 µm ; |
Comestibilité : comestible, sans intérêt ! |
Les Hygrophores sont les hôtes habituels des prairies et clairières, hôtes habituels ... oui, mais de plus en plus rares. Héliophile pour beaucoup, il leur faut une prairie bien ensoleillée et régulièrement tondue, entretenue mais sans ajouts de produits phytosanitaires ou engrais, ni même d'amendements naturels, pas mal de contraintes difficilement réunies aujourd'hui qui font que ces champignons, hauts en couleurs, disparaissent petit à petit.
Hygrophore coccinea n'échappe pas à cette règle, mais par chance, sur l'échelle des sensibilités à la qualité du terrain, c'est un des plus résistants, on peut donc encore l'apercevoir, pour peu que les conditions minimales de croissance soient respectées.
Superbe champignon de taille moyenne, il perce et égaye les prairies de ses taches rouge vif, en groupes ou petites touffes de quelques individus. Il est rouge écarlate quand l'humidité est suffisante mais, très vite, dès que sa cuticule sèche, toute une palette de couleur du rouge vif au jaune en passant par toutes les nuances de l'orangé se dessine sur le chapeau, qui s'étale dans l'âge. Le pied lui aussi est rouge vif, mais seulement dans sa moitié supérieure, le bas se dégradant vers le jaune. Idem pour les lames, elles sont adnées, parfois décurrentes par une dent, rougeâtres ou saumonées, jaunes sur l'arête.
A rechercher un peu partout, sur prairies restées sauvages, non amendées mais tout de même entretenues, d'août à janvier. Il est comestible, mais ne présente pas de grand intérêt pour les gourmets, à laisser de préférence en place pour les couleurs de l'automne.
- espèces proches :
L'Hygrocybe cocciné fait partie de la s/section Coccineinae qui regroupe les Hygrocybes à silhouette plate (non conique), lames adnées souvent échancrées, un revêtement et un stipe plus ou moins secs et lisses. Dans cette s/section, très proche donc de H. coccinea, on trouve :
Hygrocybe phaeococcinea (Arn.) M. Bon: identique à H. coccinea mais à disque rouge brunâtre, acidophile, sur prairies.
Hygrocybe marchii (Bresadola) Mœller : très semblable aussi, chapeau rouge vif pâlissant en orangé clair à partir de la marge, celle-ci étant souvent striée, crénelée, festonnée. Prairies.
- confusions possibles :
- Quelques autres espèces rouges peuvent aussi se rencontrer dans l'herbe des prairies parmi lesquels :
==> la plus grande :
Hygrocybe punicea (Fr.:Fr.)Kummer, l'hygrophore ponceau au chapeau jusqu'à 12 cm, conique ou légèrement campanulé, rouge intense de 10 cm., charnu, lisse, gras à l'humide, calcicole et montagnard sur prairies ensoleillées. Comestible (mais de plus en plus rare).
==> la plus petite :
Hygrocybe miniata (Fr.:Fr.)Kummer ou Hygrocybe strangulata, l'hygrophore miniature, rouge vif, petit chapeau de 3 cm, convexe puis plan à marge striée, sec et finement squamuleux à écailles concolores (sur le sec !), peu pâlissant, lames rouges, adnées à échancrées, peu serrées et arêtes plus claires, chair rouge orangé, inodore. De septembre à novembre, dans les mousses de prairies ou de forêts. Sans intérêt.
==> ou encore plus petite :
Hygrocybe reae (Maire) Lange ou Hygrocybe mucronella (Fr.) Karsten ss Lange)
l'hygrophore rea, petit de 1 à 2 cm, rouge vif décoloré en orangé vers la marge, hémisphérique puis convexe, présente une marge légèrement striée, à peine visqueux, les lames sont échancrées jaune d’œuf à orangé jaunâtre, stipe élancé et courbe (3 x 0,3 cm), visqueux, rouge, chair rougeâtre, saveur amère. Autre caractère : spore étranglée 8 x 5µm.
Prairies et bois herbeux.Un autre compère de taille identique à chair douce et spore non étranglée :
Hygrocybe insipida à marge typiquement jaune orangée et stipe concolore.Hygrocybe marchii (Bres.) Mœl. 2 - 4 cm convexe puis plan-convexe, rouge vif pâlissant vers la marge striée et crénelée ;
Chair jaunâtre à jaune orangé. Spores en amande, rarement un peu étranglées, 8 x 5 µm, aussi sur prairies.
Basionyme : Agaricus coccineus Schaeff. 1774
Agaricus miniatus Scop. 1772
Agaricus aurantiocrocatus var. minor Schumach. 1803
Hygrophorus coccineus (Schaeff.) Fr. 1838
Pseudohygrocybe coccinea (Schaeff.) Kovalenko 1988
Hygrocybe miniata (Scop.) Murrill [as 'Hydrocybe'] 1916
Hygrocybe coccinea var. umbonata Herink 1958
Hygrocybe coccinea var. gracilis Heinem. 1963
(.de) : allemand : Kirschroter Saftling
(.uk) : anglais : Scarlet Waxcap
(.dk) : danois : Cinnober-vokshat
(.fi) : finnois : Punavahakas
(.hu) : hongrois : Piros nedűgomba
(.nl) : néerlandais : Scharlaken wasplaat
(.no) : norvégiens : Mønjevokssopp
(.pl) : polonais : Wilgotnica szkarłatna
(.se) : suedois : Blodvaxing
(.si) : slovène : škrlatna vlažnica
(.sk) : slovaque : Lúčnica šarlátová
14/11/2007 -