
Réf : C.D.2011
Particularités : stromas de 20 à 60 mm de haut, 3 à 10 mm d'épaisseur ; pédicelle (pied stérile) 3 à 4 cm, simple, furfuracé, atténué vers la base, souvent courbe, finement verruqueux, ponctué et coloré en orangé, rouge cinabre ; tête (partie fertile du champignon) 2 x 0.8 cm, clavée, irrégulière, allongée en fuseau dans le prolongement du pied, souvent sillonnée comprimée longitudinalement, granuleuse (par les ostioles des périthèces), également rouge orangé vif ; périthèces ovoïdes, à ostiole aigu, immergés à angles droits ; |
Spores : sporée inerte à l'iode ; spores hyalines, filiformes, cylindracées, très longues 350 µm, fragmentées en segments (multiseptées) ; à maturité ces cylindres se divisent en une dizaine de sporidioles (spores secondaires) cylindriques-fusiformes 8 × 4 µm ; asques très longs => 510 x 3,5-5 µm, cylindriques, avec bouchons ; |
Comestibilité : sans intérêt.... ! |

Un Cordyceps à rechercher, solitaire ou grégaire, dans les mousses de pâturages et de sous-bois, du mois d'août au mois de décembre, greffé sur son support nourricier (avec un peu de chance, en creusant sous le stroma, vous trouverez la pupe momifiée).
Le genre Cordyceps est très caractérisé par la structure de ses sporomes et son habitat. L'hôte de ces cordyceps peut être non seulement une larve d'insectes (lépidoptères : chenilles, pupes ou adultes) ou araignées mais aussi d'autres champignons dits supérieurs comme la Truffe des cerfs : Elaphomyces granulatus parasitée par Cordyceps capitata (Cordyceps à tête) et Cordyceps ophioglossoïdes (Cordyceps langue de serpent).
Ces champignons ont des modes de développement un peu particulier.
Le mycélium (le champignon) colonise l'insecte vivant puis le momifie. Il conserve son hôte vivant juste assez longtemps pour générer la biomasse nécessaire à la production du champignon. Puis il le digère pour s'installer à la place des tissus tout en se gardant bien d'attaquer le revêtement (le tégument) qui protégera le champignon. Les insectes, ainsi momifiés, abritent le sclérote du champignon et, au moment de la fructification, le pédicelle surmonté de sa tête fertile apparaît entre les mousses ou les feuilles pour, à maturité, répandre les spores ; et le cycle continue...
La taille des stromas est directement liée à la masse de l'hôte et au nombre de sporomes produits sur l'hôte.
Autrefois, les chenilles atteintes par ce cordyceps servaient à soigner les malades, après une préparation tout à fait originale, puisqu'on en remplissait le ventre d'un canard avant de le faire rôtir pour le donner aux malades. Pour en comprendre les mécanismes, de nombreuses recherches ont été faites autour des Cordyceps, voir pour exemple :
The Korean Society of Mycology/ Chemical Ingredients of Cordyceps militaris /Hyun Hur
Department of Life Science, Dongguk University, Seoul 100-715, Korea
(Received September 5, 2008. Accepted September 29, 2008)
(désolé, suppression des liens, par trop volatiles, mais faites une recherche avec en arguments : Chemical Ingredients of Cordyceps militaris et pas mal de pages de lectures s'offriront à vous)
De très nombreux sites vantent les effets bénéfiques d'une substance tirée de ces Cordyceps : la cordycépine dotée de toutes sortes de propriétés, y compris anticancéreuses ...
La pharmacopée ancienne chinoise, quant à elle, fait grand cas du Cordyceps sinensis, Dong Cao Chong Xia en chinois, récolté sur prairies en Chine et au Tibet à plus de 3000 m d'altitude, juste après que les dernières neiges aient fondu ; délicatesse culinaire et l'un des meilleurs champignons médicinaux, limités dans les temps anciens, au palais des empereurs en raison de sa rareté.
Basionyme : Clavaria militaris Corda L. 1753
- Clavaria granulosa Bull. 1791
- Corynesphaera militaris (L.) Dumort. 1822
- Hypoxylon militare (L.) Mérat 1821
- Sphaeria militaris (L.) Ehrh. 1791
- Torrubia militaris (L.) Tul. & C. Tul. 1865
- Xylaria militaris (L.) Gray 1821
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(.de) : allemand : Scarlet Caterpillarclub
(.cn) : chinois : 蛹蟲草, 北冬蟲夏草
(.dk) : danois : Puppe-snyltekølle
(.ee) : estonien : Harilik kedristõlvik
(.es) : espagnol : Hongo de la procesionaria
(.fi) : finnois : Punaloisikka
(.hu) : hongrois : Vörös rovarrontógomba
(.jp) : japonais : サナギタケ
(.nl) : néerlandais : Rupsendoder
(.no) : norvégiens : Rød åmeklubbe
(.pl) : polonais : Maczużnik bojowy
(.ru) : russe : кордицепс воинственный
(.se) : suedois : Röd larvklubba
(.sk) : slovaque : Žezlovka hmyzová
(.cz) : tchèque : Housenice červená
11/11/2012 -