Tubaria hiemalis Romagn. ex Bon 1973

► Tubaria hiemalis, la Tubaire d'hiver, très proche de la Tubaire furfuracée, si proche que pas mal d'auteurs en font ou évoquent un possible synonyme de cette dernière.

Une tubaire, au diamètre imposant (pour le groupe), qui vient sur débris ligneux, sous les fourrés, hivernale, à spores de grandes tailles et aux cystides épaisses et capitées, en voilà assez pour séparer et créer hiemalis !
De grande taille, la plupart des ouvrages la limite à 40 mm, CD2011 la donne jusqu'à 50 mm, celle de la photo de gauche mesurait effectivement 50 mm !

Pas mal d'ouvrages évoquent de fortes similitudes entre les Tubaria :
EG 1997 « Tubaria furfuracea... Remarque : les spécimens qui paraissent en hiver sont parfois encore séparés par certains auteurs (T. hiemalis), mais les différences sont assez arbitraires. »
BK4 « Tubaria hiemalis... on trouve toujours des formes de transition chez les cystides où dominent parfois les cylindriques et parfois les capitées, de sorte qu'il est souvent difficile ou impossible ... »
Et quelques autres ...

Et si l'on s'en réfère à speciesfungorum.org, (fin 2015), plus aucun doute, les deux Tubaires sont synonymisées :

Tubaria hiemalis Romagn. ex Bon (1973) = Tubaria furfuracea

Un comparatif ci dessous, pour (tenter de) regrouper les quelques détails qui conduisent à différencier encore quelques unes des Tubaires :

chapeau : 10 - 20 (25), convexe aplani déprimé avec léger mamelon, longtemps recouvert par un voile blanc, finement furfuracé floconneux squamuleux (loupe) légèrement hygrophane, brun chocolat brillant à l'humide, brun pâle au sec, centre plus soutenu ; marge : ondulée crénelée avec flocons blancs, même dans l'âge ;  lames : gris brunâtre puis brun orangé ; arêtes : finement frangées, blanches ; pied : 2,5 x 30 (40), base renflée, feutrée blanchâtre ; spore : 9 x 5 amygdaliforme ; sporée : jaune ocracé ; écologie : restes ligneux et végétaux ; période : été - automne.

chapeau : 10 - 30, hémisphérique puis convexe, aplani et bord récurvé, strié par transparence à l'humide jusqu'à mi-rayon ; revêtement : lisse, mate, hygrophane brun noisette à brun rougeâtre à l'humide, beige clair au sec ; marge : lisse, appendiculée dans la jeunesse, récurvée dans l'âge ; lames : fauvâtres à brun chaud, arête pâle (RCBD) ; arêtes : entières ; pied : 5 x 40 ; spore : 7-8 x 5, lisse, elliptique cylindrique ; sporée ; brun ocre ; écologie : dans l'herbe ou sur débris herbacés ; période : été.

chapeau : 10 - 40 (50), convexe à presque hémisphérique, étalé et récurvé dans l'âge, strié par transparence à l'humide jusqu'à mi-rayon ; revêtement : lisse, mate, hygrophane, brun rouge à l'humide, brun beige à ocracé au sec ; marge : lisse, appendiculée dans la prime jeunesse ;  lames : rouillées ; arêtes : entières ; pied : 4 x 40 ; spore : 9-10 x 6µ, lisse, elliptique-cylindrique ; sporée ; brun ocre ; écologie : détriticole, sur terre ou humus, forêts ou lieux ouverts ; période : hiver.

chapeau : 12 - 22 (30) hémisphérique, convexe, aplani puis récurvé au bord finement et longuement strié ;  revêtement : lisse, hygrophane, roux orangé assez vif ; marge : aiguë, légèrement dentée, appendiculée ; lames : brun beige puis brun ocre ; arêtes : entières à floconneuses, blanchâtres ; pied : 3,5 x 35 ; spore : 8 x 4,5, lisse, elliptique cylindrique ; sporée : brun ocre ; écologie : dans l'herbe ou sur débris ligneux ; période : automne et printemps.