Xylaria polymorpha (Pers. : Fr.) Greville 1824
Xylaire polymorphe
Réf : CYBERNOME
Particularités : en massue irrégulière se rétrécissant à la base en un pseudo-pied ou très court ou inexistant, mate, noirâtre, verruqueuse, 10 cm de haut, 3 de large ; |
Chair : blanche, compacte, subéreuse, légère ; |
Spores : sporée brune ; spores allongées, 20-32 x 5-10 µ, planes ou réniformes, pourvues d'une fente germinative, droite, longitudinale ; |
Comestibilité : non comestible. |
Stroma de consistance dure et de forme allongée, irrégulière à difforme mais le plus souvent claviforme, digitiforme ou bulbeux, rétrécie à la base sans pourtant réellement parler de pied.
Le corps est fait d'une chair fibreuse, presque blanche avec base plus foncée entourée d'une croûte noirâtre constituée d'une couche superficielle unique de périthèces d'environ 1 millimètre de large.
La surface dure, brun foncé à noire de ce stroma est bosselée par ces périthèces moyennement proéminents, s'ouvrant à l'automne, à maturité des spores, de minuscules trous visibles à la loupe : les ostioles.
Solitaire ou le plus souvent en troupes d'individus connés, ce saprophyte assez courant, vient sur bois morts de feuillus, branches ou billes à terre, souches et racines, surtout de chênes et de hêtres. On pourra parfois aussi le trouver directement à terre, mais en réalité, il se trouve greffé sur bois enterré.
Il est visible toute l'année, sans pour autant être pérenne, mais ses stromas noirs et coriaces passeront sans grand problème l'hiver, attendant qu'une nouvelle génération ne vienne les détrôner. Les nouvelles pousses interviennent dès le mois de mars, d'abord presque sphériques, s'allongeant ensuite pour atteindre la taille qu'on lui trouvera plus tard : aussi long et gros qu'un doigt. C'est à cette époque de la poussée que les carpophores en développement se couvrent entièrement d'une fine poudre sauf pour le sommet qui reste nu et blanchâtre. Cette "poudre", d'une couleur gris bleuâtre, est composée de conidies : spores asexuées (voir 2 prochaines photos).
- espèces proches et confusions :
- Xylaria longipes Nitschke , le Xylaire à long pied :
Un très proche cousin avec qui la confusion est toute possible. Très semblable, il est cependant plus grêle (moins gros qu'un doigt), sa surface externe noire est craquelée, le stipe est net et à surface stérile. La spore est également plus petite (13-16 × 5.5-7.5 µm). Son écologie aussi est différente : il fréquente presque exclusivement les érables. Visible aussi toute l'année, non comestible.
Basionyme : Sphaeria polymorpha Pers. 1797
Sphaeria digitata Sowerby 1797
Sphaeria polymorpha Pers. 1797
Sphaeria spathulata Pers. 1799
Xylosphaera polymorpha (Pers.) Dumort. 1822
Hypoxylon polymorphum (Pers.) Mont. 1840
Xylaria corrugata Har. & Pat. 1903
Xylaria fastigiata (Speg.) Mussat 1900
Xylaria rugosa Sacc. 1906
(.de) : allemand : Vielgestaltige holzkeule
(.uk) : anglais : Dead Man's Fingers ; Xylaria root rot
(.cn) : chinois : 多形炭角菌
(.dk) : danois : Kølle-stødsvamp
(.ee) : estonien : Kobarsüsik
(.es) : espagnol : Xilaria polimorfa negra, Dedos de hombre muerto
(.fi) : finnois : Nuijasarvisieni
(.hu) : hongrois : Bunkós agancsgomba
(.jp) : japonais : マメザヤタケ
(.lt) : lituanien : Kislusis elniagrybis
(.nl) : néerlandais : Geweizwam ; Houtknotszwam
(.no) : norvégiens : Bredt stubbehorn
(.pl) : polonais : Próchnilec maczugowaty
(.se) : suedois : Tjockhorn
(.si) : slovène : Kopučasta lesenjača
(.sk) : slovaque : Drevnatec kyjakovitý
(.cz) : tchèque : Dřevnatka, Dřevnatka mnohotvárná
12.03.2008 -