Chapeau : de 5 à 15 cm de diam, hémisphérique puis convexe charnu ; cuticule mate, sèche, finement tomenteuse, inséparable, très souvent craquelée, tesselée, gris-blanchâtre à brun-ocre pâle, brunissant aux meurtrissures ; marge concolore au reste du chapeau, épaisse, incurvée, régulière ; |
Tubes / Pores : tubes de 5 à 12 mm, peu larges par rapport à l'épaisseur de la chair, piléiques, jaunes bleuissant assez vite à la coupe pour doucement reprendre une couleur presque originale ; pores très fins, arrondis, d'un beau jaune franc, bleuissant puis brunissant à la pression. |
Pied : 8/10 cm de long pour 4/5 de diam., trapu, ventru, souvent courbe, jaune vif au sommet, plus terne à blanchâtre-bleuté à la base, bleuissant au contact, se terminant en pointe prolongée par un important mycélium jaunâtre ; pas de système de réseau maillé visible, ou alors très peu évident ; |
Chair : ferme, épaisse, jaune dans toutes les parties du champignon, bleuissant moyennement rapidement pour retrouver ensuite une teinte pâle, jaune-sale, odeur peu marquée, saveur amère peu évidente au début, mais prend vite le dessus ; |
Spores : sporée ocre-brunâtre ; spores allongées, 10 x 5 µm ; |
Comestibilité : bien trop amer pour être consommé. |
Ce champignon, pour la casserole, ne présente aucun intérêt en raison de son amertume, il présenterait même une certaine toxicité en cas d'ingestion. Par contre, pour l'amateur de découvertes mycologiques à photographier et analyser, c'est un réel plaisir de le découvrir tant il se fait discret.
Plusieurs critères caractéristiques pour une première approche :
- un chapeau bien charnu, sec, velouté, souvent crevassé, de crême-grisâtre à chamois, (tendance à foncer sur récoltes en observation sur quelques jours),
- un pied ventru jaune vif en haut, pâle en bas, sans réseau net, se terminant par une pointe prolongée par une mycorhize jaunâtre,
- de petits pores jaune-citron bleuissant puis brunissant à la blessure,
- une chair jaune dans le chapeau, blanche à la base du pied, bleuissant plus ou moins fortement et vite pour doucement revenir à une couleur presque identique à l'origine mais en plus grisâtre,
- et l'amertume de la chair, pas toujours évidente les premiers instants du test.
Lorsqu'il voudra bien montrer son nez, thermophile, le bolet radicant le fera pendant les mois les plus chauds de l'année, de juillet à septembre, sur terrain calcaire, et généralement sous hêtres.
=> Quelques autres photos du Bolet radicant sous son synonyme :
Boletus albidus.