Pholiota lenta (Pers. : Fr.) Singer 1951
Pholiote visqueuse
Flammule glutineuse
Réf : C.D.2011
Chapeau : => 10 cm, charnu, bombé puis plan-convexe ; |
Lames : serrées, arquées à subdécurrentes par un filet, blanchâtres à beige jaunâtre puis brun ochracé olivâtre et enfin brun argilacé ; |
Pied : =>10 x 1 cm, cylindrique ou légèrement en massue, couvert de flocons blancs sous une zone cortinée, base parfois renflée en massue , blanc, brun ochracé vers la base ; |
Chair : ferme, épaisse, blanchâtre, légèrement brunâtre surtout à la base du stipe ; peu odorante : herbacée, de radis, de fruits - saveur douce, très légère de rave ; |
Spores : sporée brun rouille ; spores 5 - 8 x 3 - 4 µm, elliptiques à légèrement réniformes, à pore germinatif non distinct ; |
Comestibilité : comestible, mais sans valeur. |
Souvent en troupes, ce champignon, relativement commun, fréquente les débris ligneux à terre plus ou moins enterrés de feuillus (surtout hêtres) mais aussi de conifères, du mois d'avril au mois de novembre.
On pourra reconnaître cette pholiote assez facilement par :
- déjà, cette écologie assez personnelle qui la fait se trouver greffée directement sur toutes sortes de restes ligneux (photo), mais généralement enterrés ;
- une tonalité générale pâle : blanchâtre en périphérie, noisette au disque ;
- des lames longtemps blanches ;
- un chapeau qui peut présenter un large mamelon obtus (photo), puis vite étalé, la marge restant longtemps enroulée ;
- un voile général important, blanc, qui se déchire en laissant des franges à la marge du chapeau, des squames sur l'ensemble du chapeau ainsi qu'au niveau du stipe où il va former une zone annulaire fugace, blanche (vite rouillée par les spores photo). Sous cet anneau, tout le pied se couvre de grosses squames blanches, au dessus, il est floconneux ;
- et surtout : une très forte viscosité engluant le chapeau, noyant les squames, viscosité d'autant plus épaisse que le temps est à la pluie. Au sec, cette viscosité s'estompe laissant la cuticule brillante, les squames évanescentes du disque ont disparu, seules quelques rares triangulaires parsèment la marge pour disparaître, elles aussi, laissant un chapeau glabre rendant alors la détermination plus délicate.
Encore une particularité de ce champignon qui tient à ses lames qui sont serrées, peu larges, adnées-décurrentes par une dent, puis sécédentes ;
=> on les dit scissiles (ou clivables) : du latin scissilis -is -e // scissum // scindere : fendre, cliver, séparer en deux parties symétriques ; particularité qu'ont ses lames d'être clivables en deux moitiés longitudinales.
Quant aux qualités de bouche, ce champignon est non toxique mais sans intérêt, sans aucune valeur culinaire ; si de plus vous le trouvez sous son aspect (très) glutineux (photo), à part faire quelques photos, en le touchant, on ne pense pas trop à la casserole...
Basionyme : Agaricus lentus Pers. 1801
Agaricus glutinosus Lindgr. 1845
Flammula lenta (Pers.) P. Kumm.1871
Dryophila lenta (Pers.) Quél.1886
Hebeloma glutinosum Sacc. 1887
Naucoria lenta (Pers.) Henn. 1898
Gymnopilus lentus (Pers.) Murrill 1917
Pholiotina lenta (Pers.) Singer 1951
(.de) : allemand : Tonblasser Schüppling
(.dk) : danois : Løv-Skælhat
(.fi) : finnois : Limahelokka
(.hu) : hongrois : Fakó tőkegomba
(.jp) : japonais : シロナメツムタケ
(.lv) : lettonien : Zvīnene mālubālā
(.nl) : néerlandais : Slijmerige blekerik
(.no) : norvégiens : Slimskjellsopp
(.pl) : polonais : Łuskwiak śluzowaty giętki
(.ru) : russe : Чешуйчатка глинисто-желтая ; Чешуйчатка клейкая
(.se) : suedois : Slemflamskivling
(.si) : slovène : Bledi luskinar
(.sk) : slovaque : Šupinovka hlinovookrová
(.cz) : tchèque : Šupinovka šedohlínová
28/10/2010 -