Lactarius deliciosus (L. : Fr.) Gray 1821

• Un chapeau rouge orangé de taille souvent imposante, tout couvert d'une pruine blanchâtre et orné de zones concentriques plus sombres ;
• un pied plutôt court pour le champignon et atténué à la base, concolore, tout pruineux blanchâtre et couvert de nombreuses scrobicules ;
• des lames légèrement décurrentes, serrées, orange vif, tachées de verdâtre ;
• une chair rouge carotte, légèrement âcre à odeur fruitée agréable verdissant lentement à la coupe et aux blessures ;
• un lait carotte à orange vif, immuable (isolé) ;
• colore les urines en rouge !

    ==> de nombreux caractères pour ne pas se tromper à la vue de ce champignon.

Son écologie aussi facilitera sa détermination. Il vient sous les pins seuls ou associés à des feuillus, mais toujours en relation avec eux. Il est thermophile, préfère le Sud et les terres neutres ou calcaires, mais peut remonter plus au nord les étés chauds. Dans ses régions de prédilections, on le trouvera du mois d'août au mois d'octobre, plus au nord, une petite apparition fin août lui suffira.

C'est un bon comestible, non pas délicieux comme le laisserait entendre son nom, erreur de qualification par le célèbre Linné qui, l'ayant découvert dans ses contrées du Nord, pensait avoir affaire à "l'excellent" tant relaté par les méridionaux. Tant pis, l'erreur a été faite (nul n'est parfait) et le nom conservé, mais décrit à nouveau plus tard.

Confusions possibles :

Lactarius sanguifluus (Paulet) Fr.
Lactaire sanguin

C'est lui, Lactarius sanguifluus : le Lactaire sanguin, qui aurait dû porter le qualificatif de "délicieux". Ce lactaire, bien meilleur au dire des gens du Sud que Lactarius deliciosus, s'en trouve très proche, mais de taille légèrement plus modeste. A part ce détail, tout est identique si ce n'est que l'ensemble du champignon est plus foncé, présentant des tonalités plus rouge sang y compris son latex à l'émersion.

Certainement le meilleur des lactaires, aimant la chaleur, il est Méridional et croît dans les bois de conifères, surtout les pins d'octobre à décembre.
Commun et abondant, il est très populaire et semble être le champignon sauvage le plus apprécié de ses contrées de prédilections. Il est cuit tout simplement au gril, accompagné d'un peu d'huile d'olive, sel, poivre, persillade et bien sûr, quelques cigales pour l'ambiance.