Coprinopsis cinerea (Schaeff.) Redhead 2001
Coprinus cinereus (J.C. Sch. : Fr.) S.F. Gray 1821Coprin cendré
Coprin des fumiers
Réf : SiF.2014
Chapeau : ovoïde et totalement blanc par le voile lisse qui le protège, puis conique, s'étalant, environ 3 cm de diam, jusqu'à voir sa marge se récurver sur la fin ; le voile se déchire dès l'expansion du chapeau en flocons ou poils récurvés vite détersiles, sauf vers le disque où ces restes se maintiennent plus ou moins longtemps, laissant apparaître le chapeau bleu noir, disque brunâtre puis celui-ci s'éclaircissant rapidement vers le blanchâtre ; |
Lames : très serrées, étroites, à peine adhérentes puis très vite libres, blanchâtres puis brun gris et enfin noires, déliquescentes ; |
Pied : blanchâtre, fistuleux vite glabre avec l'âge, jusqu'à 10 x 1 cm, creux, cylindrique s'élargissant légèrement vers la base, souvent bulbeux, en massue et courbé, nettement radicant (au moins aussi long que le pied) ; |
Chair : blanchâtre, grisâtre, insignifiante, fragile, pas d'odeur et saveur ; |
Spores : sporée brunâtre foncée à noire ; spores elliptiques ou ovoïdes, lisses, 9-10(12) x 6(8) µm ; |
Comestibilité : sans intérêt. |
Un petit coprin et comme tous ses cousins, très fragile et vite disparu.
Solitaire, grégaire ou en touffes, dès que les conditions le permettent, entre mai et septembre (octobre), il est assez commun sur sols richement fumés, fumiers, anciens crottins, tas de composts riches, divers débris végétaux, paille pourrie, copeaux ou sciure de bois ou encore restes de légumes ...
Un coprin qui se caractérise par un chapeau ovoïde-campanulé, tout couvert d'un voile général totalement blanc, vite déchiré radialement en de fins flocons ou poils hérissés, retroussés, très fugaces, laissant apparaître le chapeau gris, gris noirâtre, brunâtre au disque. Le stipe s'élargit vers la base en très légère massue, bulbeux, courbé et très radicant. Quant à ses préférences, elles sont nettement orientées tas de fumiers ou anciens crottins. Et comme tous les Coprins, à part les tous jeunes C. commatus, le Coprin chevelu, rien à espérer de cette famille, pour le mycophage. La spore aussi peut aider, 10 x 6 en moyenne ; C. lagopus, plus terrestre, présente des spores plus longues, supérieures à 13 µm et C. macrocephalus avec de grandes spores, jusqu'à 14 x 8-9µm.
Anciennement Coprinus cinereus, ce champignon de la famille des Psathyrellaceae vient d'être tout récemment chamboulé et transféré vers le genre Coprinopsis suite à tout un tas d'analyses, un champignon qui semble fortement intéresser les spécialistes :
« La grande majorité des basidiomycètes sont difficiles à cultiver en laboratoire. Coprinopsis cinerea est une exception notable, en ce qu'il peut compléter son cycle de vie sur des milieux artificiels en seulement deux semaines. En outre, le développement est synchrone et réglementé par la lumière. Notre objectif est de dresser un inventaire complet des gènes ... »
Pour les plus assidus, inutile de faire de très longues recherches sur nos moteurs préférés, une pléthore d'articles scientifiques, plus complexes les uns que les autres, enchantera vos pupilles dilatées !
Basionyme : Agaricus cinereus Schaeff. 1774
Agaricus macrorhizus Pers. 1796
Agaricus radians Batsch 1783
Agaricus tomentosus Bull. 1786
Agaricus pullatus Bolton 1788
Coprinus fimetarius var. cinereus (L.) Fr. 1838
Coprinus pullatus (Bolton) Fr. 1838
Coprinus tomentosus (Bull.) Fr. 1838
Coprinus macrorhizus (Pers.) Rea 1922
Coprinus delicatulus Apinis 1965
(.de) : allemand : Grauer tintling, Struppiger tintling
(.uk) : anglais : Wooly Cap, Inky Cap
(.cn) : chinois : 灰蓋鬼傘
(.dk) : danois : Mødding-blækhat
(.es) : espagnol : Felpudo gris, Tapón de tinta
(.fi) : finnois : Sittamustesieni
(.hu) : hongrois : Trágya tintagomba
(.jp) : japonais : ウシグソヒトヨタケ
(.lv) : lettonien : Pelnpelēkātintene
(.nl) : néerlandais : Wortelende inktzwam
(.pl) : polonais : Czernidłak szarawy
(.ru) : russe : Навозник обыкновенный
(.se) : suedois : Dyngbläcksvamp
(.sk) : slovaque : Hnojník mrvový
(.cz) : tchèque : Hnojník šedý
29/05/2014 -