Schizophyllum commune Fr. 1815
Schizophylle commun
Réf : C.D.2011
Chapeau : de 1 à 4 cm de long pour 3 à 7 de large, gris-blanchâtre à ocre, grossièrement feutré, sillonné radialement, non zoné, en forme d'éventail ou de feuille lobée ; marge découpée irrégulièrement, lobée, hispide, blanchâtre ; |
Plis (lames) Tubes / Pores : peu serrées, inégales, rayonnantes à partir du point d'attache, rose-violet, comme fendues dans la longueur : accolées deux à deux par une surface feutrée stérile, l'autre face étant lisse et fertile ; |
Pied : champignon sessile ; |
Chair : chair mince, 1mm, dure, coriace, non zonée, brune, odeur peu marquée ; |
Spores : sporée blanche, amyloïde ; |
Comestibilité : non comestible. |
Le Schizophylle commun, comme son épithète nous laisse supposer, est un champignon très abondant, bien implanté partout dans le monde, solitaire ou grégaire, généralement sur bois de feuillus, rarement sur résineux, visible toute l'année, gris-blanc à ocre pâle, en forme de coquille, directement fixé ou adossé au substrat, sans pied réel.
Remarque de ce "polypore" assez particulier :
Chaque lame se compose en réalité de 2 lames consécutives assemblées entre elles, sur toute leur hauteur, par la face velue (externe, un peu comme les bandes autoagrippantes, le velcro) et ce, de la marge jusqu'au pseudostipe où tout se soude. Selon A.M. il s'agirait en réalité de basidiomes juxtaposés, jointifs par leurs marges velues jusque vers la jonction au substrat. Ainsi, tous accolés les uns aux autres forment ce que l'on nomme habituellement : le chapeau. Les anglais ont nommé ce Schizophyllum commune : Split Gill, lames fendues, déchirées, divisées.
Par temps sec, les lames, de plus
grandes largeurs, s'enroulent jusqu'à entrer en contact, protégeant
l'hyménium ainsi enfermé d'une dessiccation rapide. A
l'humidité, les gouttes d'eau qui mouillent la surface du champignon
s'infiltrent par le feutrage interlamellaire, et par la différence
de tension entre la partie feutrée et humide et la partie encore
sèche de chaque lame, l'arête de ces dernières s'ouvre à nouveau et la sporulation redevient possible ; le champignon renaît.
Trop coriace pour être consommé, ce champignon serait utilisé en chewing-gum par les indigènes de Thaïlande, Malaisie, Indonésie, Pérou, Congo ... (A.M. 333).
Ce champignon est signalé aussi sur substances animales comme les cuirs ou les cornes, mais aussi sur le tissu humain vivant (A. Marchand 4/333 - 1976), responsable de l'onochyomycose (onychomycoses ! dico Hachette) : mycose des ongles et des orteils du pied. Et A.M. de poursuivre : on l'a retrouvé dans les sécrétions d'un patient brésilien ainsi que dans le liquide cérébro-spinal d'un autre malade atteint de basidio-neuromycose ...
Voir les articles (tous en anglais) sur les infections liées à Schizophyllum commune :
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2248285/
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC85581/
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1594647/
Bref, cela reste plutôt rare ! La sagesse impose d'éviter, tout de même, de le respirer tout comme ne pas prendre ses jambes à son coup à sa seule vue, de toutes façons, il est très commun, donc partout !
Schizophyllus communis Fr. : Fr.
Agaricus alneus L. 1755
Agaricus alneus Reichard, Willd. 1780
Agaricus multifidus Batsch 1786
Merulius alneus (L.) J.F. Gmel. 1792
Merulius alneus Schumach. 1803
Apus alneus (L.) Gray 1821
Daedalea commune (Fr.) P. Kumm. 1871
Schizophyllum multifidum (Batsch) Fr. 1875
Schizophyllum alneum (L.) J. Schröt. 1889
Schizophyllum alneum (Schumach.) Kuntze 1898
Schizophyllum alneus (L.) Kuntze 1898
Merulius communis (Fr.) Spirin & Zmitr. 2004
(.de) : allemand : Gemeiner Spaltblättling
(.uk) : anglais : Split Gill
(.dk) : danois : Kløvblad
(.fi) : finnois : Halkiheltta
(.hu) : hongrois : Hasadtlemezű gomba
(.nl) : néerlandais : Waaiertje
(.no) : norvégiens : Kløyvsopp
(.ru) : russe : Щелелистник обыкновенный
(.se) : suedois : Klyvblad
(.si) : slovène : Navadna cepilistka
(.sk) : slovaque : Klanolupeňovka obyčajná
(.cz) : tchèque : Klanolístka obecná
12/05/03 -