
Chapeau : en console dimidiée ou réniforme, jusqu'à 10 cm de long, 4 de projection et 3 d'épaisseur (contre le support), mais peut être aussi totalement étalé sur le support ; revêtement comme velouté, pruineux, sans croûte, lisse, non zoné, puis se creuse de fossettes, devient plus grenu, rugueux au toucher tout en conservant, tout de même, une certaine souplesse à la pression, unicolore du cannelle tendre, cannelle -orangé au brun-jaune nuancé de rosâtre, colorations toujours ternes ; marge généralement aiguë, entière, stérile, droite à légèrement incurvée, concolore à plus pâle en séchant ; |
Tubes / Pores : une seule couche de tubes (polypore annuel), de 4 à 8 (10) mm de long ; pores ± arrondis puis anguleux, inégaux de 1 à 4 mm de diam, concolores au chapeau ; |
Pied : sans ; |
Chair : orangé-cannelle, molle et aqueuse au frais puis légère, subéreuse ± cassante au sec ; |
Spores : |
Comestibilité : très toxique. |

Un polypore à texture molle et humide, du moins tant que jeune, des tonalités générales cannelles à brun-rosâtre, un revêtement sans croûte, mat, plus ou moins feutré, lisse puis légèrement granuleux-rugueux, des pores, concolores, arrondis vite anguleux, irréguliers ; quelques caractères bien marqués pour identifier relativement facilement cette console. Et, au besoin, en cas de doute, le recours à la chimie fera son petit effet spectaculaire ; toutes les parties du champignon, aussi bien frais que sec, prendront immédiatement une splendide coloration violette sous l’effet de bases fortes, soude (tache à gauche sur la photo) ou ammoniaque (tache à droite sur photo), deux agents chimiques relativement classiques, faciles à trouver sous la plupart de nos éviers.
Isolé ou concrescent, parasite mais surtout saprophyte sur toutes sortes de bois mort de feuillus, plus rarement de conifères, de la fin du printemps à l'automne, mais principalement en été (VI- XII), le Polypore rutilant provoque une carie blanche à ses hôtes.

Relativement simple à déterminer, oui, et pourtant ... La littérature rapporte quelques cas d'intoxications dues à Hapalopilus nidulans, très certainement suite à confusion avec Fistulina hepatica la langue de bœuf, cependant si différente ! Attention, donc !
Hapalopilus nidulans contient une très forte concentration en acide polyporic, intoxication qui apparaît avec un délai compris entre 6 et 12 h ; elle provoque nausées, vomissements, douleurs abdominales et une coloration violet-pourpre des urines. La récupération peut prendre une semaine, à priori ... sans réelles séquelles .... !!!
Hapalopile rutilant
19/08/2016 - 04/2021 -