
Chapeau : de 5 à 14-15 cm, ombiliqué ou largement infundibuliforme ; cuticule adnée, sèche, blanche puis salie de jaune-brunâtre presque noirâtre en plaques, tomenteuse, souvent salie du substrat ; marge recouvrant les lames, enroulée puis droite, non striée ; |
Lames : au moins aussi larges que la chair du chapeau, épaisses et rigides, peu serrées, très irrégulières, fourchues, blanchâtres, crèmes, se tachant de brunâtre ; marge des lames vite roussissante à brunissante ; |
Pied : trapu et généralement peu élevé, cylindrique ou tronconique, jusqu'à 4 cm de diam. pour une hauteur de 3 cm, blanc, plein, sec, dur, non compressible sauf dans l'âge lorsqu'entièrement vermoulu ; |
Chair : épaisse, dense, tenace, dure très croquante, saveur douce peu marquée sauf dans les lames où elle se révèle piquante, odeur forte fruitée puis très vite de hareng de plus en plus forte et franchement écœurante sur le tard ;
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Spores : sporée blanchâtre, moyennement amyloïde ; spores presque rondes, 10 x 8 µm, à verrues bien proéminentes ; |
Comestibilité : comestible. |

Delica, qualificatif pour désigner un champignon qui, au premier contact visuel, fait penser à un lactaire de part son profil, mais très vite, à la cassure, aucun lait ne s'écoulant, il s'agit bien d'une « Russule sans lait ».
Cette russule à chair blanche, immuable à la coupe, aqueuse, ferme, se caractérise par des lames larges (aussi larges que la chair du chapeau), moyennement serrées, souvent larmoyantes jeunes, non verdoyantes, et généralement, très vite, une odeur de poisson de plus en plus intenable s'en dégage. Un seul exemplaire oublié dans une pièce vous rappellera à lui très rapidement, et je n'arrive pas à imaginer le résultat d'une récolte de quelques exemplaires attendant leur tour aux réfrigérateur. Certains auteurs donnent Russula delica pour diversement appréciée, je n'ai jamais osé la préparer ...
Un autre caractère à noter pour cette russule, le revêtement du chapeau est fait de poils relativement long, non visibles à l'oeil nu tout de même, mais suffisamment présents pour retenir, au moment de la pousse, toutes sortes de résidus de feuilles et de substrats donnant au champignon cet aspect négligé, sale.
On trouvera cette Russule faux-lactaire de juin-juillet à octobre, largement distribuée jusqu'à 2000 mètres, aussi bien sous feuillus, bois mêlés, que pinèdes, sur tous types de sols avec une prédilection tout de même pour le substrat calcaire.
02/08/04 -