
Chapeau : chapeau 6 à 10 cm, conique à ovoïde, mamelonné, puis plat à déprimé autour du disque ; marge fortement striée, brun grisâtre ocracé à olivacé, cocardée et gris cendré vers la marge, avec un cerne plus sombre typique à la base de la striation du chapeau ; |
Lames : libres, inégales, assez serrées, blanches ; arêtes givrées à bord souvent ponctué de noir ; |
Pied : long, cylindrique ou épaissi vers la base, creux ou farci, 10 x 1,5 cm, blanchâtre sale finement ponctué de chinures concolores au chapeau sur fond pâle ; volve longue, engainante, blanc-crème sale souvent lavée d'ochracé ou orangé à roussâtre ; |
Chair : fine, fragile, douce, sans odeur particulière ; |
Spores : sporée blanche, non amyloïde ; spores subglobuleuses, 12 à 14 μm.; |
Comestibilité : comestibilité identique à l'amanite vaginée : toxique crue, comestible bien cuite (70°) mais champignon sans grande valeur ! |

Champignon peu commun, visible du mois de juin au mois d'octobre, sous feuillus en plaine et plutôt sous conifères en moyenne montagne.
Cette amanite à cerne sombre est un champignon qui ne présente pas de grosse difficulté à la détermination.
Déjà, c'est une amanite, oui mais de la section Amanitopsis => voile général peu friable d'où volve bien nette et profonde, chapeau généralement nu ou éventuellement avec quelques rares plaques des restes du voile et surtout, pas d'anneau !
Pour le reste des caractères marquants de cette Amanita battarrae, rien que son nom vernaculaire en fait le tour, le chapeau, vite étalé et à marge très striée, présente un cerne sombre, une cocarde bien nette juste à la limite des striations de la marge.
Avec un peu d'attention, sous ce chapeau, les lames blanches très nettement libres présentent une arête nuageuse (parfois) finement ponctuée de brunâtre.
Le pied, lui aussi, présente une fine ponctuation de cette même couleur, ponctuation formant de fines zébrures surtout à la base du stipe.
C.D. p. 314 termine la description du champignon par la remarque suivante :
« le ss-genre : Amanitopsis renferme encore bien des problèmes complexes et des taxons inédits. »
Nul doute que l'on verra encore pas mal de bouleversements ces prochains temps autour de ce groupe.

Alors, finalement, Amanita battarrae ou Amanita battarae ?
Il est assez drôle de voir le nom (l'épithète) de ce champignon orthographié de ces 2 façons.
Soit ! Sur le net, les copies et recopies favorisent le dispersement d'une erreur, mais dans la littérature, ces deux graphies se côtoient sans aucun problème !
Un petit tour sur les sites officiels (Fr et En) pour vite se rendre compte que battarrae et la bonne façon de l'écrire.
Et sur http://www.amanitaceae.org/
« etymology : genitive of a Latinized name ; hence "of Battarra" or "Battarra's" »
Et pour les derniers à convaincre, un petit saut vers :
http://www.mycofrance.com/
=> les noms français des champignons - Société Mycologique de France :
Amanite à cocarde // Amanita battarrae (Boud.) Bon
Basionyme : Amanitopsis battarrae Boud. 1902
Amanita inaurata var. umbrinolutea Secr. ex Gillet 1874
Amanita umbrinolutea (Secr. ex Gillet) Bataille 1910
Amanita vaginata var. umbrinolutea Secr. ex E.-J. Gilbert 1918
Amanita vaginata var. battarrae [as 'battarae'] (Boud.) E.-J. Gilbert 1918
Amanitopsis umbrinolutea Secr. ex E.-J. Gilbert 1928
Amanita vaginata f. battarrae (Boud.) Veselý 1933
Amanitopsis umbrinolutea (Secr. ex Gillet) Courtec.1986
Amanitopsis vaginata var. umbrinolutea (Secr. ex E.-J. Gilbert) Wasser 1988
Amanita umbrinolutea var. fuscoolivacea Kühner ex Contu 1989
Amanite brun-jaune
(.de) : allemand : Verfärbender Scheidenstreifling; Zweifarbiger Scheidenstreifling
(.uk) : anglais : Gray-zoned ringless amanita
(.cn) : chinois : 黑灰鵝膏
(.es) : espagnol : Amanita con cerco de sombra
(.fi) : finnois : Kehäkärpässieni
(.hu) : hongrois : Sárgásbarna selyemgomba
(.pl) : polonais : Muchomor oliwkowy
(.se) : suedois : Zonkamskivling
(.sk) : slovaque : Muchotrávka umbrovožltá; Muchotrávka Battarova
(.cz) : tchèque : Muchomůrka žlutoolivová
10/10/2006 - 17/12/2012 -