
Chapeau : jusqu'à 10 cm, hémisphérique globuleux à campanulé puis s'étalant, bien souvent mamelonné de forme irrégulière, dissymétrique, penché d'un côté ; cuticule séparable, satinée au sec, entièrement blanche ou crème très pâle, nue (sans reste de la volve, ou très rarement) ; marge lisse, mince, souvent appendiculée par des restes de l'anneau ; |
Lames : blanches, libres, fines et étroites, ascendantes, assez serrées ; arêtes érodées ; |
Pied : => 15 x 1,5 cm, élancé, pelucheux, plus ou moins excentré ; anneau haut sur le pied, floconneux, fragile, strié sur le dessus, fugace ; volve ample, membraneuse, blanche, épaisse, libre, plus ou moins engainante, bien enfoncée dans le substrat ; |
Chair : tendre, blanche, immuable ; odeur peu agréable, vireuse en vieillissant ; |
Spores : sporée amyloïde ; spores sphériques à subglobuleuses 8-11 µm ; |
Comestibilité : =>TRES TOXIQUE, champignon MORTEL. |

Une amanite tout aussi virulente et toxique que l'Amanite phalloïde ; Amanita virosa, l'Amanite vireuse est un champignon mortel qu'il faut apprendre à connaître et reconnaître absolument.
Elle est élancée, plutôt grêle, toute blanche et présente un chapeau lisse, brillant, généralement sans lambeau vélaire ou dans de très rares cas (reste de la volve à l'ouverture de l'oeuf).
Ce chapeau présente bien souvent une dissymétrie et penche sur le côté. Il est satiné au sec, un peu visqueux à l'humide. Quelques lambeaux du voile peuvent persister à la marge.
Une volve ample, en sac, bien enfoncée en terre d'où émerge le stipe bulbeux-ovoïde. Il est séparable du chapeau, est couvert de mèches plus ou moins laineuses, comme dressées vers le haut et garni d'un anneau peu consistant, fragile, floconneux avec de légères striures sur sa face supérieure (quand il est encore présent).
La chair est mince, blanche présentant une faible odeur vireuse qui s'amplifie avec le temps pour devenir très désagréable dans l'âge.
L'amanite vireuse se développe en été et en automne, surtout sous feuillus mais aussi mixtes, préférant les terrains acides. Cette amanite se fait assez rare en plaine, se montrant plus volontiers au nord de la Loire et en moyenne montagne.
Comme précisé dans sa description, la volve d'Amanita virosa s'enfonce dans le sol, ce qui signifie que parfois, au premier coup d'oeil, elle passe inaperçue et tout naturellement cette amanite peut parfaitement passer pour une quelconque volvaire, une lépiote blanche, une lépiote pudique, un agaric blanc ou même un tricholome comme le Tricholome colombette, lui aussi tout de blanc vêtu.
=> D'où l'obligation, quand on est face à des champignons qui peuvent être facilement confondus avec d'autres espèces, de délicatement déterrer la base du stipe pour bien se rendre compte de sa forme : pointu, radicant, atténué, bulbeux, avec volve ample ou enserrante ...
Une fois parfaitement prélevé, nous sommes en présence d'un champignon qui présente à la fois : une volve et un anneau (ou un reste d'anneau) : nous sommes donc en face d'une amanite, bien pire : une amanite blanche ! Et à part une ou deux amanites de cette couleur réservées aux seuls spécialistes avertis, nous sommes dans la famille des champignons très dangereux, famille composée de l'amanite phalloïde dans sa variété blanche, l'amanite printanière et l'amanite vireuse. Globalement, face à une amanite blanche : on ne croque pas !

-- l'Amanite vireuse en 5 survols de la souris --
1) un CHAPEAU blanc brillant, souvent dissymétrique qui penche sur le côté et généralement sans reste du voile ;
2) un ANNEAU haut placé, floconneux, fugace ;
3) un STIPE blanc, grêle, typiquement floconneux ;
4) une VOLVE en sac, blanche ;
5) ==> ANNEAU et VOLVE : attention c'est une AMANITE
L’Amanite vireuse, passer la souris sur les termes en gras (ne fonctionne correctement qu'avec une souris ! vraiment désolé pour les smartphones et tablettes tactiles ) …
Agaricus virosus Fr. 1838
Amanita virosa var. aculeata Voglino 1894
Amanitina virosa (Bertill.) E.-J. Gilbert 1940
Amanita virosa var. levipes Neville & Poumarat 2004
Amanita virosa
(.de) : allemand : Spitzhùtiger Knollenblâtterpilz ; Weisser Knollenblätterpilz
(.uk) : anglais : Destroying angel
(.bg) : bulgare : Бяла мухоморка
(.cn) : chinois : 鱗柄白鵝膏
(.dk) : danois : Snehvid fluesvamp
(.es) : espagnol : Oronja fétida, Cheposa. Amanita maloliente
(.fi) : finnois : Valkokärpässieni
(.hu) : hongrois : Hegyeskalapú galóca
(.jp) : japonais : ドクツルタケ
(.lv) : lettonien : Balta mušmire
(.lt) : lituanien : Smailiakepure musmire
(.nl) : néerlandais : Kleverige lmolamaniet ; Kleverige knolamaniet
(.no) : norvégiens : Hvit fluesopp
(.pl) : polonais : Muchomor jadowity
(.ru) : russe : Мухомор вонючий
(.se) : suedois : Vit flugsvamp
(.sk) : slovaque : Muchotrávka koncistá
(.cz) : tchèque : Muchomůrka jízlivá
23/08/2011 -