
Géopore des cèdres
Particularités : d'abord sphérique, souterrain ou à peine affleurant la surface puis se déchirant pour s'ouvrir en couronne ; partie interne (fertile) blanchâtre gris-clair à café au lait, ondulée, bosselée ; partie externe brun-rougeâtre feutrée, hérissée de poils plus foncés (photos 2 et 4) ; |
Chair : peu épaisse, cassante, blanchâtre ; |
Spores : sporée crème ; |
Comestibilité : sans intérêt, très toxique cru. |

En avril-mai, très discrète, cachée dans les aiguilles de conifères et presque totalement enfouie dans le substrat (semi-hypogée), cette apothécie se présente sous forme d'une petite sphère d'au maximum 7 centimètres de diamètre qui se déchire à maturité (déhiscence) pour présenter son hyménium, prenant ainsi l'aspect d'une étoile.
La chair de ce champignon est peu épaisse, cassante et blanchâtre, elle ne présente que peu d'intérêt et nécessite un nettoyage important et une cuisson prolongée, c'est un champignon toxique à mortel si consommé cru.
Thermophile, grégaire, parfois même comprimés les uns contres les autres, très fidèle à ses stations, le Géopore des cèdres se montre plus volontiers dans le Sud, sous cèdres et aussi parfois sous les ifs, plus particulièrement sur sol calcaire et à l'étage collinéen.
Photos 1 et 2 de Paysage.territoire : (INDRE ET LOIRE France) :
« Ils ont commencé à pousser sous un thuya, mais qui est lui-même entouré de nombreux cèdres. Il n'a pas d'odeur marquée, le champignon durcit comme un plastique en s'ouvrant »
Photos 3, 4, 5, 6 de Marie-Paule B. :
« Sur une colline orientée nord-est, au sud de Lyon, rive droite du Rhône à proximité d'un pin sylvestre et d'un cèdre. Les plus petits font 2 à 3 cm de diamètre, les plus gros 5 ou 6 (une fois ouverts). J'en ai déterré un, il n'a pas de racines apparentes .L'intérieur est lisse, l'extérieur est feutré de fibres très fines de couleur brun clair. L'odeur (après rinçage) est légère et m'évoque vaguement le cèpe. La chair est ferme, la saveur douce et agréable. L'an passé ils avaient poussé un peu plus tard, mais encore en avril, Quant à l'âge du cèdre, je l'estime à une trentaine d'années.
Après une éclosion de plus d'une centaine de sujets sur quelques m², nos géopores n'ont pas aimé l'arrivée des jours plus chauds et du soleil (la température s'est élevée à 25° plusieurs après midi de suite) : bien qu'ils ne soient pas exposés au plein soleil (talus orientation nord-est et ombre de l'arbre) ils se sont desséchés assez rapidement et ont presque tous disparu. Seuls subsistent encore quelques rares sujets qui étaient enfouis dans une touffe d'herbe ou sous une plante conservant une relative fraîcheur du sol. Je suppose que les pluies abondantes des premiers jours de mars avaient favorisé cette pousse importante. »
Photo 7 : de David C. :
« Jardin en Charente sous un cèdre bleu du Liban, il y en a même quelques-uns sous un pin... »
Photo 8 - 9 et 10 de Jean G. :
« Je suis envahi par ce genre de champignon, qui pousse dans ma cour, surtout dans des zones à l’ombre et au Nord. J’ai dans ma cour deux cèdres. Un cèdre Bleu et un cèdre du Liban qui ont 45 ans. J’habite dans la Loire. »
Basionyme : Lachnea sumneriana Cooke ex W. Phillips 1887
Lachnea sumneriana Cooke ex W. Phillips 1887
Scutellinia sumneriana (Cooke ex W. Phillips) Kuntze 1891
Sepultaria sumneriana (Cooke ex W. Phillips) Massee 1895
Sarcosphaera sumneriana (Cooke ex W. Phillips) Lindau 1897
Peziza sumneriana (Cooke ex W. Phillips) Mussat 1901
Sepultaria sumneri (Berk. & Broome) Boud. 1907
Lachnea sumneri (Berk. & Broome) W. Phillips ex Sacc. 1910
Pezize du cèdre
Sépultaire de Sumner
06/04/06 -