Discina perlata (Fr.) Fries 1849

Dès le mois d'avril, sous conifères, pouvant paraître terricole mais greffée sur souches ou bois pourri enterré, cette Grande pézize de couleur unie : brun, brun rougeâtre, brun fauve n'est pas si fréquente. Elle est cependant fidèle à ses stations et reparaît aux mêmes endroits d'années en années jusque fin mai.

Cette Discina perlata pourrait être confondue avec Disciotis venosa dont elle reprend quelques caractères tout en étant tout de même un peu plus petite.
Courtement pédiculée, elle est tout d'abord subglobuleuse pour s'ouvrir en coupe et finalement s'étaler sur le substrat pour atteindre un disque aux belles dimensions, en moyenne 10 cm. Le centre est généralement bien ridé, ondulé, bosselé, d'une couleur uniformément brunâtre rougeâtre fauve pour sa partie supérieure (partie hyméniale fertile), la partie inférieure presque concolore à l'humide, s'éclaircie jusqu'au blanc plus le champignon sèche. La chair est épaisse (pour une pézize), aqueuse, cassante, très légèrement âpre, sans réelle odeur, c'est un plutôt bon comestible que, par principe je cuis convenablement, même, si la littérature ne précise rien à ce sujet.

Quant à son écologie, cette Grande pézize "printanière" que les anglo-saxons nomment Pigs ears, Oreille de cochon, est le plus souvent grégaire ; elle côtoie vieilles souches très décomposées et restes de bois à terre de conifères, en basse colline, contrairement à Disciotis venosa qui préfère la plaine, la forêt riveraine, sous les frênes, les noisetiers et autres feuillus, aux mêmes places que la morille.
Autre confusion possible avec a Discine en bouclier, Gyromitra parma = Discina parma, qui s'en sépare par une écologie différente : la foret riveraine et les restes de bois de feuillus.