
Réf : C.D.2011
Particularités : forme hémisphérique, cupuliforme puis étalée, discoïdale large de 5 à 10 (15) cm, centre largement déformé, onduleux, veiné souvent en réseaux denses, plissé ; intérieur du réceptacle brun fauve à brun foncé ; extérieur blanchâtre à beige, entièrement granuleux pruineux dit furfuracé ; marge ondulée, fragile et déchirée avec l'âge ; pied court, environ 1 cm, trapu, plissé, concolore à l'extérieur du champignon, enterré, bien fixé au sol ; |
Chair : fine, très cassante, blanche à la coupe, un peu amère ; forte odeur typique d'eau de javel ; |
Spores : spores non guttulées, elliptiques, hyalines, 20-25 x 13-15 µm. ; |
Comestibilité : bon comestible mais bien cuit comme toutes les morilles (hémolysines donc toxique crue) |
Très étroitement liée aux morilles, la pézize veinée avec ses 10 à 15 cm de diamètre est la plus grande des pézizes. C'est un champignon que l'on pourra reconnaître assez simplement par ces quelques caractères :
• sa poussée printanière : de la mi-mars à la fin avril,
• la forme veinée du centre du champignon, s'amplifiant au fur et à mesure que le champignon s'étale,
• sa chair très cassante, blanche à la coupe,
• une différence de couleur assez forte entre l'hyménium brun à brun-foncé et l'extérieur non fertile du réceptacle très pâle à blanchâtre,
• un pied blanchâtre trapu, sillonné, bien enterré et fixé au substrat,
• et surtout une odeur très caractéristique d'eau de javel qui facilite la détermination du champignon sur le terrain.

Ce dernier caractère, bien qu'assez fort à la cueillette, disparaît entièrement à la cuisson, faisant de cette pézize un comestible de bonne qualité, sans toutefois égaler sa proche parente : la (les) Morille(s).
André Marchand (I /95) précise d'ailleurs à ce sujet :
« ... par ses caractères microscopiques, cette pézize s'apparente de très près aux morilles dont elle figure l'état primitif, simple mais géant, d'un seul alvéole. En effet, on peut interpréter la morille comme un assemblage pédicellé de multiples pézizes ».
C'est finalement un champignon relativement commun, tout du moins sur les stations qu'elle affectionne et on pourra trouver cette Pézize veinée (nommée aussi : Oreille de cochon dans certaines régions) de la mi-mars jusqu'au tout début mai (voir plus) sur les mêmes
stations que la morille, à même le sol, sur terrain argilo-calcaire
à légèrement sablonneux, dans les bois sous feuillus
surtout frênes,
parcs, haies, le long de ruisseaux.
C'est d'ailleurs un excellent critère pour les amateurs de morilles ; cette Disciotis venosa commence ses poussées environ 15 jours avant la morille et là où on la trouve, la morille pointera son nez, sans aucun doute ! C'est pourquoi, certains nomment cette pézize "Mère des morilles".

Basionyme : Peziza venosa Pers. 1801
Helvella cochleata Wulfen 1781
Peziza cochleata (Wulfen) Bull. 1791
Peziza venosa Pers. 1801
Discina venosa (Pers.) Fr. 1822
Peziza reticulata Grev.1824
Aleuria reticulata (Grev.) Gillet 1879
Aleuria venosa (Pers.) Gillet 1879
Discina reticulata (Grev.) Sacc. 1889
Extrait -Species FungorumOreille de cochon
Mère des morilles
(.de) : allemand : Morchelbecherling
(.uk) : anglais : Bleach Cup
(.dk) : danois : Klor-bægermorkel
(.hu) : hongrois : Ráncos tárcsagomba
(.nl) : néerlandais : Grote aderbekerzwam
(.ru) : russe : дисциотис жилковатый
(.se) : suedois : Klormurkla
(.sk) : slovaque : Misovka žilkovaná
(.cz) : tchèque : Terčovnice síťnatá
12/04/2006 -