Leucoagaricus bresadolae (Schulzer) Bon & Boiffard 1977

De taille moyenne à grande, grégaire, souvent cespiteux, rarement solitaire mais relativement rare, ce Leucoagaricus fréquente les châssis, composts riches en restes ligneux, sciure de bois, mulch de plaquettes de bois ou paillis aux abords des plantes sur trottoirs ou parcs urbains, mais parfois aussi dans les forêts de feuillus, même sous un climat relativement sec.
Un champignon qui apparaît de juillet à septembre, qui, il faut bien l'avouer, ne se dévoile pas facilement à sa toute première rencontre.
Macrolépiote, Lépiote, Leucoagaricus, Leucocoprinus ?
Puis, très vite, dès les premières manipulations, la chair blessée ou à peine effleurée de toutes les parties du champignon se colorent en jaune plus ou moins vif et, sans trop attendre, virent à l'orangé, au safran puis, encore quelques dizaines de minutes plus tard, au rouge brunâtre ! La chimie n'est pas en reste, un petit test à l'ammoniaque sur la chair du chapeau, du pied et des lames donne une réaction verdâtre, une goutte de soude, une réaction rouge.

Quant à la comestibilité, elle est discutée, certains le classent parmi les toxiques, à éviter, d'autres estiment que cette espèce est comestible avec peut-être quelques effets indésirables, notamment de colorer les urines en rouge orangé.
« Toxique à l'état cru, non recommandé même après cuisson. » M. Bon, flore mycologique d'Europe / 3

Très honnêtement, c'est un champignon qui, dès qu'on le manipule, vire au jaune puis à l'orangé et très vite au rouge vineux brunâtre, et quand on voit l'aspect qu'il prend quelques heures seulement après la récolte (voir clichés ci-dessous), très honnêtement, difficile de se laisser tenter !