Réf : C.D.2011
Chapeau : jusqu'à 15 cm de diam., hémisphérique, longtemps convexe puis étalé ; marge lisse (non striée sauf éventuellement dans la vétusté) ; cuticule facile à séparer, de gris gris-brun à brun foncé, parsemée de plaques farineuses blanchâtres, reste de voile, plus ou moins confluentes, rassemblées en cartes géographiques ; |
Lames : libres, blanches, serrées, moyennement larges ; |
Pied : de 8 à 15 cm de haut, robuste, épais, s'atténuant vers le haut ; bulbe blanc, jusqu'à 4 cm d'épaisseur, dur, sans marge mais entouré de 2 ou 3 cordons en bourrelets de squames plus ou moins complets ; strié au dessus de l'anneau jusqu'aux lames, chiné de gris sous l'anneau et jusqu'au bulbe ; anneau haut placé, membraneux, ample, persistant, blanc à grisâtre, strié sur le dessus de manière bien caractéristique ; |
Chair : blanche et immuable, ferme, compacte ; goût douceâtre, odeur de radis ; |
Spores : sporée blanche, amyloïde ; |
Comestibilité : champignon à éviter, trop forte ressemblance avec Amanita pantherina. |
Un champignon récemment rebaptisé dans le dernier R. Courtecuisse Amanita excelsa var. spissa ce qui, finalement, ne change rien à cette Amanite épaisse qui présente toujours une odeur caractéristique de radis ou de rave (odeur raphanoïde), odeur et saveur qui font de ce champignon un comestible plutôt moyen !
Pour Species Fungorum :
Current Name :
Amanita excelsa (Fr.) Bertill., in Dechambre, Dict. Encyclop. Sci. Médic. (Paris) 1(3): 499 (1866)
- Et pour faire le tour du champignon, de l'Amanite épaisse :
Le chapeau, généralement le premier contact avec le champignon, est certainement un des caractères les plus marquants mais comme toujours, avec les champignons : très variable.
Il est hémisphérique pour s'étaler ensuite, de couleur gris brun clair à brun plus ou moins franc couvert de plaques du reste du voile ± rassemblées, confluentes, souvent comparées à des cartes de géographie, restes vélaires jamais blanc pur mais gris brunâtre terne. La cuticule est facile à décoller de la chair sur l'ensemble du chapeau, la marge n'est pas striée, éventuellement et rarement sur de très vieux sujets, la chair s'affaissant entre les lames.
Le pied séparable est clavé, terminé par un bulbe plus qu'une volve (bulbe blanc parfois radicant), il est plutôt robuste, massif, décoré d'un anneau ample, haut placé (apical), persistant et surtout bien strié sur le dessus. Cet anneau sépare le pied en deux parties, celle du haut est généralement blanche et striée comme le dessus de l'anneau, celle du bas est chinée de squamules gris brunâtre jusqu'au bulbe (voir photo).
Amanita excelsa var. spissa est très proche de l'Amanite rougeâtre ou Amanite rougissante Amanita rubescens ; toutes deux présentant une silhouette identique, généralement trapue. Ces deux champignons sont suffisamment proches pour entrer tous deux dans la même classification :
Section Validae :
=> volve subnulle (plutôt un bulbe) et flocons du chapeau abondants ;
S/Genre Lepidella :
=> marge du chapeau non striée et sporée amyloïde.
Pour séparer tout de même ces deux amanites : la chair d'Amanita excelsa var. spissa est blanche et immuable à la coupe, celle d'Amanita rubescens rougit plus ou moins vite au contact de l'air surtout à la base du stipe, couleur déjà présente (y compris sur les jeunes spécimens) à la coupe sous la cuticule (revêtement du chapeau). Voir photo de la coupe d'Amanita rubescens.
Pour revenir à l'amanite épaisse, non seulement elle présente une odeur et saveur de rave mais en plus, de part sa forte ressemblance avec l'Amanite panthère Amanita pantherina, il est totalement déconseillé de croquer ce champignon, surtout les amateurs apprentis !
Un tableau comparatif entre ces 3 amanites est visible sur l'ancienne page de cette amanite épaisse.
Voir ci dessous les grosses différences en image entre :
A. pantherina, A. excelsa, A. rubescens
1) Comparatif des chapeaux :
Des 3 chapeaux, seule A. pantherina est striée à la marge, les flocons d'amanite panthère sont blanc pur et bien séparés, sur les deux autres amanites, ces flocons sont plus amples, réunis, confluents et de couleur plus blanchâtre grisâtre ;
=> sur les 3 amanites, ils sont détersiles à la pluie.
3) Comparatif des "volves" :
A. pantherina est la seule de ces 3 amanites à présenter une volve mais elle est courte, adnée, jamais en sac, se terminant par un rebord et surmontée (parfois) par 1 à plusieurs bourrelets plus ou moins fermés et fugaces.
A. excelsa var. spissa et A. rubescens quant à elles présentent plus des bulbes que des volves, la première est souvent chinée de gris, la seconde présentant des nuances de rouge, surtout si les limaces l'ont attaquée.
Basionyme : Agaricus excelsus Fr. 1821
Amanita ampla Pers. 1801
Agaricus cinereus J. Otto 1816
Agaricus spissus Fr. 1838
Agaricus validus Fr. 1838
Amanita spissa (Fr.) P. Kumm. 1871
Agaricus cariosus (Fr.) Fr. 1874
Amanita cariosa (Fr.) P. Karst. 1879
Amanita valida P. Karst. 1879
Amanita raphaniodora Ferry 1890
Venenarius excelsus (Fr.) Murrill 1948
Amplariella valida (P. Karst.) A.G. Parrot 1966
Amanite épaisse
(.de) : allemand : Grauer Wulstling
(.uk) : anglais : European False Blusher
(.ba) : bosnien : Prava tigrica
(.dk) : danois : Høj fluesvamp
(.es) : espagnol : Amanita de pie grueso
(.fi) : finnois : Savukärpässieni
(.hu) : hongrois : Szürke galóca
(.hr) : croate : Siva muhara
(.jp) : japonais : キリンタケ
(.lv) : lettonien : Pelēkā mušmire
(.nl) : néerlandais : Grauwe amaniet
(.no) : norvégiens : Gråfluesopp
(.pl) : polonais : Muchomor twardawy
(.ru) : russe : Mухомор толстый
(.se) : suedois : Gråfotad flugsvamp
(.sk) : slovaque : Muchotrávka hrubá
(.cz) : tchèque : Muchomůrka šedivka
06/2015 -